Joêlle
Gonthier, Pascal Marzan, wall=ich
Souverainement
orphelin
Parcours
Installation Performance
Souverainement
orphelin constitue la première pièce
d'une série d'interrogation de l'exposition,
en tant que modalité artistique.
Initiée par la lecture d'un poème
de Abdelkebir Khatibi, cette réflexion
en acte, articulant plastique et musical, invite
à reconsidérer l'intervalle introduit
par l'exposition entre création et réception
de l'art.
L'exposition est comprise ici dans sa dimension
de prise de risque et dans celle, plus rarement
affirmée, de gain cognitif pour l'artiste.
En confrontant les réalisations, l'exposition
facilite le repérage des voies traversées
et de leurs sources. L'occasion s'offre alors
de les analyser et de
les agencer. Ce mode opératoire n'équivaut
pas à la capacité que possède
l'artiste
à concevoir sa propre démarche
en son atelier ou au-dehors. Il se mêle
à cette première obligation en
introduisant, dans les faits et son expérience
personnelle, ce qui n'était jusque-là
qu'hypothèses, anticipation de
l'effet et invention de causes. Le choix de
travailler et d'exposer dans l'atelier,
mais aussi dans la maison et le jardin renvoie
à cet aspect, autant
qu'à la mémoire de nos propres
origines.
Où commence l'oeuvre ? N 'est-il pas
davantage question aujourd'hui d'identifier
l'art que de l'authentifier ? Quelles sont les
fonctions et les tâches
de l'artiste, celles du spectateur ? Ou encore
quelles relations
établir entre l'art et le champ social
? Ces questions adressées par diverses
démarches
artistiques résonnent ici en regard de
références dites ou tacites. Se
devine ou se lit un territoire de l'art bâti
au fil de ces dernières décennies.
Par l'entreprise de mises en situation et de
configurations associant
installations, travail plastique déjà
réalisé ou en train de se faire,
musique, bruits, paroles dites ou entendues,
performance et improvisation,
se réalise une évocation d'engagements
individuels et de trajectoires
dans lesquels la communauté laisse ses
traces. Le titre parle de cette
histoire qui nous traverse et nous façonne.
Il souligne aussi l'exigence
que nous devons affronter seuls ; les références
et ses légitimités
que nous trouvions jusque-là s'effacent
devant la nécessité de les
interroger afin de devenir nos propres contemporains.
L'exposition se transforme
en plan d'émergence.
Joëlle
Gonthier
Joêlle
Gonthier née le 8 décembre 1955,
près de la Garonne couverte de glace
cette
année-là, grandit dans un jardin
partagé en deux par une voie ferrée,
ce
qui explique son engagement polyforme dans le
domaine des arts visuels (plasticienne,
enseignante, chercheuse, pâtissière...)
Pascal
Marzan né le 27 décembre 1958
pratique la guitare à biscotter.
Wall=ich
né finalement par le siège, le
16-11-1958 à Paris, il s'expose aux activités
de faiseur-faisant d'art-vie depuis l'enfance.
Il est actuellement :
musicien de traineau, vocaliste rouge à
l'ambitus hypertrophié, sax symbol au
repos, auteur réglable et limité,
plastichien de salon, utopiste aux étoiles,
mais créant poli-violent, mule p'ti mais
diacre, multi-médi-homme, soul-fleurs.
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